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Les 199 ans de la naissance de Bonne Maman

 

          « Bonne maman, apôtre du spiritisme et de la paix universelle » peut-on lire aujourd’hui sur sa tombe au cimetière du Père Lachaise. Infatigable travailleuse, elle a œuvré avec zèle à la diffusion de la philosophie spirite, qu’elle vivait au quotidien. Elle portait également un amour immense à l’humanité et nombreux sont les spirites qui venaient lui rendre visite pour s’inspirer de sa foi et lui demander conseils.

     En hommage à cette grande âme, le Centre Spirite Rufina Noeggerath s’est rendu le samedi 10 octobre 2020 sur sa tombe, pour y lire un discours. Celui-ci fut suivi d’un poème choisi dans la Revue Spirite de mai 1908, intitulé « L’Envolée ! », reçu par psychographie la veille de ses funérailles. Puis, un extrait de l’ouvrage La Survie, recueil remarquable de communications élaboré par Rufina et paru en 1897, a été lu.

     Cet hommage sera à l’avenir l’occasion de réunir les amis de Rufina Noeggerath. Celles et ceux qui s’intéressent à la vie et l’œuvre de Bonne Maman et souhaitent être informés des prochains rendez-vous sont invités à prendre contact par mail.

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Discours

     « Chère Rufina,

     C’est avec beaucoup d’émotions que nous sommes réunis ici, devant ta tombe, pour rendre hommage à ton travail que nous efforcerons de faire connaitre, à ton exemple que nous nous emploierons à suivre, et aussi pour fortifier les liens qui nous unissent dans les travaux que tu nous confies, en collaboration avec les bons Esprits sous ton égide.

     Nous fêtons aujourd’hui le 199ème anniversaire de ta naissance : le 10 octobre 1821 marque le début de ton passage sur terre, pour une période de 86 ans. Toute une vie employée à la défense des faibles et des persécutés, au soutien de causes justes.

     Tu as toi-même connu ton lot d’épreuves : le départ de ton époux chéri t’a laissée veuve à 30 ans avec un enfant à élever. Loin de te décourager, tu as su donner le meilleur de toi-même pour aller de l’avant. Ce meilleur, tu l’as aussi répandu autour de toi sans compter : tous ceux qui ont recherché ta bienveillance et tes conseils ont toujours trouvé ta porte ouverte, mais plus encore les femmes et les veuves, que tu recevais chez toi avec beaucoup d’amour.

     Cette force, tu savais la puiser et l’entretenir à la source de la philosophie spirite. Aussi employais-tu ton énergie pour mener un travail inlassable de recherche et de diffusion des enseignements des Esprits. Protectrice des médiums, tu as toi-même été la cible de critiques injustes et de parti pris lorsque ton recueil La Survie est sorti ; mais cela ne t’a jamais arrêtée, et l’accueil de ton ouvrage a été un retentissant succès. Jusqu’à tes derniers jours, tu as travaillé à diffuser le « Spiritisme Amour » comme tu l’appelais : alitée, tu donnais encore une interview au quotidien généraliste Le Matin, qui menait une vaste enquête sur le spiritisme.

     C’est dans une lumière éblouissante que tu as fermé les yeux de ta dépouille mortelle. De retour dans la patrie spirituelle, après avoir gouté aux retrouvailles émouvantes avec tous tes proches qui t’attendaient, tu n’en as pas pour autant oublié ceux restés sur terre : tu es revenue quelques jours plus tard donner des preuves de la survie lors d’une séance de matérialisation. Nul doute que tu n’as cessé, depuis, de travailler depuis le monde spirituel à diffuser le spiritisme.

Aujourd’hui, tu nous as appelés à travailler avec toi, en tant que petits ouvriers. Nous répondons présents, avec beaucoup de joie et de gratitude. Puisse ton amour et ta foi nous soutenir et nous accompagner dans ce travail, et ton exemple nous inspirer le courage et la volonté dont nous avons besoin pour marcher dans la direction que tu nous montres. »

 

« L’Envolée ! », poème psychographié (Esprit Félix)

« Ah ! Qu’il fut beau pour Elle, en quittant cette vie,

D'escalader les cieux

D'un vol audacieux,

D'être un esprit enfin, d'entrer dans la Survie !

Qu'Elle se trouva forte après cette épouvante,

Et sur l'extrême bord

Qu'on appelle la mort :

De se sentir encor vivante et bien vivante !

Qu'il fut ému son cœur, sortant des mortels langes,

De voir les Disparus,

Ses amis apparus,

Lui faire un long cortège en brillantes phalanges !

Que l'Au-delà si pur a semblé plein de charmes,

A son être lassé

Relisant le passé

Dans le livre éternel : Espoir, Amour et larmes !

Mais l’instant le plus doux, sur l'idéal rivage,

Loin du vêtement lourd,

Dans un éclair d'Amour ;

Fut le revoir de Charles au bien-aimé visage ! »

 

La Survie (1897), extrait d’une communication de l’Esprit Liana

     « Dans ce siècle, la croyance et le scepticisme sont nés de la force des choses ; ils ont été amenés par les découvertes scientifiques, par les recherches géologiques et archéologiques, par les documents de l’histoire, et surtout par les abus et les crimes des potentats de droit divin.

     Qu’est-il advenu ?

     C’est que nombre de chercheurs sont arrivés à ne voir dans l’univers que des forces aveugles dont ils constatent les effets et dont il ne leur est pas donné de comprendre la cause.

     […]

     Enfants de la terre, vous êtes bien osés lorsque vous prétendez approfondir, comprendre ce que vous nommez Dieu ! Vous avez une idée bien peu exacte de l’infinité de l’Univers, des puissances qui le forment, des lois qui le régissent et de la continuité des mondes qui vous révèlent une force infinie… non ! Disons : une force d’amour Universelle.

     Citons ici ce que vous dit Çakya-Muni.

     « Dieu ! C’est l’être qui contient tous les êtres ; il est l’espace, le monde, le présent, le passé, l’avenir ; il est le mouvement dans la matière, il est en tout ce qui vit, se meut, en tout ce qui pense dans l’univers. Oui ! Dieu est tout cela !

Tout ce qui adviendra, tout ce qui succédera, toutes les transformations qui s’opèreront dans l’état de l’univers, se feront par sa volonté qui est l’ensemble de la volonté des êtres de tous les mondes et de tous les espaces.

     Dieu a-t-il une forme, comme tout ce qui frappe la vue de l’homme, comme tout ce qui frappe la vue de toutes les intelligences extraterrestres ?

     Il semble que Dieu doive avoir une forme, mais cette forme peut-elle être autre chose que l’univers tout entier ? L’homme pourra-t-il jamais s’élever à l’idée d’un Dieu que sa raison ne peut ni analyser ni synthétiser ?

     En attendant la solution d’un si grand problème, l’homme persiste à fouiller les profondeurs de l’immensité, car tous les êtres doivent arriver à comprendre la loi universelle. Tout en elle est mouvement et vie, tout en elle est lumière. L’atome de la poussière qui s’élève dans les airs soulevé par l’autan, le grain de sable qui crie sous vos pas, l’eau, l’air, le feu, tout a la vie, tout marche et tout progresse. Une merveilleuse harmonie existe entre toutes les choses de l’univers, qui lui-même se transforme sans cesse :

     Le chaos et la mort ne peuvent être !

     « O univers ! que pourrais-tu rêver ! La liberté dans son essence, l’immortalité avec l’éternité te sont acquises. O panthéisme irrévélé, tout est en toi et rien ne se confond en toi ; chaque être, chaque molécule, chaque atome a une liberté relative à son progrès et concourt à l’harmonie et au progrès universel et éternel. Dans tout ce qui constitue les mondes, la matière cosmique se transforme sans cesse pour prendre plus de vie, de force et de liberté, allant ainsi et à jamais vers le but éternel d’un éternel progrès. […] »

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