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Qu'est-ce que le Spiritisme?

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       Qu'est-ce que le spiritisme? De nos jours, beaucoup associent spontanément le spiritisme aux tables tournantes, aux documentaires sur le surnaturel ou autres films fantastiques. Pourtant si l'on s'intéresse à ses fondements, on constate que ce terme est un néologisme créé en 1857 par Allan Kardec, considéré comme le codificateur du spiritisme, dans son ouvrage Le Livre des Esprits. Homme de science et pédagogue, il rechercha ce qui se cachait derrière le phénomène des tables tournantes, partant du principe que tout effet ayant une cause, tout effet intelligent doit avoir une cause intelligente. Très vite, il rassembla des données sur le monde spirituel et les Esprits qui le peuplent, au travers de questions précises posées à divers médiums. L'ensemble de ces questions/réponses, après avoir été classées et contrôlées, a donné naissance à l'ouvrage de base du spiritisme : Le Livre des Esprits. Ces enseignements légués par les Esprits supérieurs forment une doctrine rationnelle, philosophique et morale[1] répondant aux questions existentielles que se pose l'être humain, telles que : D'où venons-nous et où allons-nous? Quelle est la cause de nos épreuves? Nos souffrances ont-elles un sens? Quel est le but de l'existence? 

     La devise du spiritisme choisie par Allan Kardec "Hors la charité point de salut" révèle l'importance de l'amour au sens large et de la charité, qualités essentielles qui conditionnent notre évolution spirituelle.    

[1] Une doctrine est un "Ensemble de croyances ou de principes traduisant une conception de l'univers, de la société, etc., constituant un système d'enseignement religieux, philosophique, politique, etc., et s'accompagnant souvent de la formulation de règles de pensée ou de conduite : Une doctrine morale, économique. Une doctrine idéaliste, matérialiste."Cf. www.larousse.fr

      Le spiritisme croit-il en l'existence de Dieu? Les Esprits supérieurs y répondent dans la première question du Livre des Esprits : "Dieu est l'intelligence suprême, cause première de toute chose."

    Le spiritisme serait-il donc une religion? Il possède indéniablement un caractère religieux, dans son sens étymologique - du latin religare qui signifie "relier" - c'est-à-dire relier à Dieu, quelle que soit la dénomination qu'on lui attribue. Si on le compare aux religions monothéistes traditionnelles, on relève des points communs dans leur objectif fondamental : affirmer l'immortalité de l'âme, rapprocher l'homme de Dieu et tisser le lien de fraternité entre tous les êtres humains. Toutefois s'il rejoint l'idéal des religions, il ne promeut quant à lui aucune pratique cultuelle, ne possède ni castes, ni hiérarchies, ne reconnait aucun privilège. Il ne prétend détenir ni le Salut ni la Vérité : il appartient à chacun d'étudier et de travailler à son amélioration.

       Le spiritisme peut être considéré comme une spiritualité rationnelle, possédant un caractère religieux. Il respecte toutes les religions et croyances, et recherche avant tout l'union des cœurs. Il s'adresse à ceux qui cherchent : le spiritisme ne s'impose pas, il enseigne.

     Quant à Dieu, Cause première de toute chose, Perfection au-delà de la perfection, voici ce qu'en dit une communication tirée de l'ouvrage de Rufina Noeggerath "La Survie, sa réalité, sa manifestation, sa philosophie"[1] : 

     « J’ai vécu sur terre bien des fois. J’ai été tour à tour pâtre, homme d’Etat, prêtre. De toutes ces incarnations, qu’ai-je gardé ? Qu’ai-je conservé de ce que j’ai fait dans mes différents passages sur les mondes d’étude et de labeur ? Quelles sont les choses restées plus particulièrement dans mon esprit, les choses qui ont fait en mon moi un progrès pour la vie de l’espace ?

    Tout ce que j’ai appris, tout ce que j’ai conservé, tout ce que j’ai fait d’utile, c’est apprendre  à aimer !…

    Mon Dieu à moi, ce n’est pas l’Univers ; mon Dieu à moi, ce n’est pas le Grand Tout - le Grand Tout est insuffisant pour désigner Dieu ; un seul mot pour moi le fait comprendre tout entier, et Dieu, auquel en Occident on donne telle ou telle attribution, dans l’Inde telle ou telle autre ; moi, je l’appelle l’Amour ! L’amour, c’est réellement le Dieu qui s’augmente dans chaque être, dans chaque âme de l’univers. Dieu, c’est l’amour toujours infini ; aimer, c’est se déifier ! Toutes les choses de la terre, tous les savoirs, toutes les sciences, la longue chaîne des existences, ne font que créer et développer l’Amour, et l’Amour, qui résume tout, est lumière, science et sagesse ; il embrasse tout, et, si j’adorais Dieu justice, j’adorerais l’amour. [...] »

[1] Noeggerath R., La Survie, sa réalité, sa manifestation, sa philosophie, Paris, Ed.  Leymarie, 1897. Extrait de la communication de l'Esprit L'Oriental, p. 252.

Dieu selon le spiritisme

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